Avoir un enfant différent, c’est devoir se réinventer un rythme. Avec notre petit chat, la vie a tellement été chamboulée dès son arrivée sur terre que nous n’avons jamais vécu au même rythme que les autres. L’hôpital, les difficultés, le diagnostic : une vie qui s’est toujours écoulée à un tempo bien particulier.
Je vous parle souvent de toutes ces difficultés, mais je ne vous ai encore jamais parlé de son corollaire : l’intensité de l’émotion à chaque petit progrès. Je ne me doute pas que pour chaque parent, les premières fois sont magiques, toujours. Mais quand ces premières fois sont autant de petites revanches sur la vie, sur ce qui aurait pu être, je sais profondément au fond de moi que oui, on vit alors les choses plus intensément, sans aucune mesure.
Ces étapes ont été tellement des délivrances. Le premier sourire après les douleurs. Le premier retournement, qui c’est fait attendre si longtemps. La première journée sans sonde, la première semaine, le premier mois. Le premier tenu assis. La première fois qu’il s’est mis debout dans son lit, à la force de ses petits bras. Le premier bisous. Le premier coucou, le premier bravo… Toutes ces étapes qui sont venues petit à petit, jamais rapidement, toujours attendues et espérées. Des moments de pure joie, à savourer ces petits progrès, pleinement. Ces moments où on se dit que oui, ça va dans le bon sens. Cette prise en charge, cette stimulation, cette patience si contre-nature pour nous qu’on doit apprivoiser. Petit à petit. Petit bonheur après petit bonheur surtout.
Il y a 10 jours, mon fils s’est lâché pour ses premiers pas. 3 petits pas vacillants, entre deux personnes, pour tester un peu ses limites. Il s’est applaudi, fier de lui. Depuis il réessaye, régulièrement. 3 petits pas, qui parfois vont jusqu’à 6 ou 7, défiant le sens de l’équilibre, toujours quand il se sent en confiance. La marche n’est pas là, l’équilibre non plus, mais la confiance pointe le bout de son nez car l’envie est plus forte que tout. Alors oui, j’ai pleuré. Des larmes de soulagement, des larmes de fierté, des larmes que cette émotion qui me submerge fait couler, comme à chaque fois.
Savourer tous ses petits progrès, c’est ce qui me fait tenir au quotidien. Surtout cette joie, cette émotion, cette fierté perdure. Je suis tellement fière de mon fils, tout le temps. Il m’impressionne par sa calme détermination. Rien ne l’arrête, et rien ne l’arrêtera.
5 comments
Ça fait plaisir de lire un article comme celui-ci !
J’imagine à quel point chaque progrès de votre petit cœur doit vous rendre fiers et heureux. Et bientôt la marche ! 😉
Je vous souhaite encore tout plein de progrès et du bonheur, du bonheur, beaucoup de bonheur !
Merci beaucoup <3
C’est un battant ton petit chat ! Je sais qu’il n’aura de cesse de vous étonner !
Gros bisous ma poupée !
Merci <3