J’ai eu la chance d’assister à mon travail à une conférence sur l’école Montessori, animée par Charlotte Poussin, auteur de l’ouvrage Apprends moi à faire seul. Je me suis dit que c’était une super occasion d’en savoir plus sur la fameuse “méthode Montessori”, car je m’interroge pas mal en ce moment sur les méthodes d’apprentissage “alternatives” qui pourraient convenir à mon fils. Donc je me suis rendue à cette conférence avec pas mal d’interrogations !
Alors, Montessori, oui, forcément. Je connaissais de nom, je suis bobo parisienne primipare je vous rappelle, autant vous dire la cible parfaite hein. Dans l’idéal, la pédagogie Montessori, je trouve ça super cool, très inspirant, plein d’idées de trucs à faire avec bébé à la maison… Mais concrètement, si on part sur une éducation totalement d’inspiration Montessori, ça donne quoi ? C’est quoi précisément les grands principes ? De ce que je lisais à droite à gauche, c’était en gros laisser la place à l’expérimentation, et j’avoue que je ne comprenais pas trop toujours en quoi c’était si “révolutionnaire” que ça.
Là, dans cette conférence, on a surtout parlé école Montessori, donc déjà un engagement plus fort que la simple petite activité Montessori que vous avez repris d’un blog ^^ Charlotte Poussin a fait un exposé très clair sur la carrière de Maria Montessori, à l’origine de ce courant, qui, je l’ai découvert, travaillais à l’origine avec des enfants handicapés. Elle a aussi parlé rapidement des schémas de développement de l’enfant, ce que j’ai trouvé très intéressant. Elle a ensuite passé une vidéo accélérée de la journée d’un enfant en maternelle Montessori, et là déjà j’ai moins compris, car ça me semblait être “juste” une maternelle normale en fait (mais je rappelle que je n’ai pas d’enfants en maternelle, donc je ne sais pas exactement ^^). Elle continue son exposé, et j’ai commencé à trouver qu’on parlait beaucoup de “résultats” à mon goût…
Ensuite, il y a eu le jeu des questions réponses dans la salle, et entre les questions des parents et les réponses apportées, j’ai commencé à me sentir un peu plus mal à l’aise. Car finalement, la question du développement de l’enfant est un peu passée au second plan. Je vais vous dire ce qui m’a gênée, profondément gênée. Cette obsession de la performance sous-jacente dans cette conférence. L’idée de développer le potentiel de l’enfant, très bien, mais là on sentait qu’il y avait une vraie pression de “faire mieux” : faire mieux que les autres, faire mieux que l’école traditionnelle… Comme une machine bien huilée dont on va pousser au maximum les capacités, c’est comme ça que je l’ai retenu. Parce que “oui, les enfants Montessori apprennent souvent à lire à 4 ans ½, mais ce n’est pas l’important”. Sauf que ça a bien été précisé. Et tous les parents autour d’être très enthousiasmés par cette constatation. Ma question sur la place des enfants différents dans les écoles Montessori a été assez vite balayée, en gros oui ça leur convient bien sûr mais “ce n’est pas que pour eux, il faut garder un équilibre”. Comme pour rassurer les parents des “autres enfants”, je ne sais pas. J’ai probablement mal pris la chose hein, un peu trop à cœur vous vous en doutez, mais vous avez l’idée….
Je reste sceptique sur l’école Montessori, en tout cas dans cette optique là. Cette pression énorme qu’on met sur les enfants, pour qu’ils développent le “meilleur d’eux-même” dans cette optique de « meilleur que les autres » là m’a vraiment dérangé. Sûrement car moi je m’interroge sur cette méthode pour des raisons fondamentalement différentes. Probablement que je ne me poserais aucune question si mon fils n’avait “pas de soucis”, car je suis persuadée que l’école classique a beaucoup de bon à apporter aussi (c’est marrant d’ailleurs de voir comment dans certains discours “pro-Montessori” on peut diaboliser la maternelle classique !). Forcément, je me demande la raison de pourquoi les autres parents s’y intéressent aussi, ce qu’ils cherchent vraiment derrière tout ça.
Voilà, je suis donc mi-figue mi-raison sur Montessori… Mais je continue à lire des choses sur le sujet, car je pense que c’est une voie très intéressante pour mon fils ! Et vous, vous en pensez quoi ?
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Ben j’ai à peu près les mêmes conclusions que toi, avec un enfant « normal » qui est scolarisée en maternelle publique. La méthode et la théorie de Maria Montessori sont super intéressantes, j’aime lire des livres ou des blogs sur ce sujet, ça m’aide vraiment ensuite à me comporter avec mon enfant, à voir son potentiel.
Ensuite personnellement j’ai essayé de faire des activités à la maison. Je n’y arrive pas. D’abord j’ai deux mains gauches et fabriquer le matériel donne des trucs moches. Ensuite je n’arrive pas à faire les présentations, je me frustre toute seule car ça ne fonctionne jamais comme ça devrait, mon gosse se désintéresse avant que j’ai fini (je ne prépare peut-être pas assez avant de lui présenter le matériel). Alors que c’est l’école publique qui a appris à mon fils les sons (j’ai tenté je ne sais combien d’activités Montessori sur ce sujet l’été dernier mais mon fils ne devait pas être en période sensible), le dessin et plein de choses que je n’arrivais pas à lui transmettre de mon côté.
Concernant les écoles Montessori, j’ai aussi cette impression de dérive vers la performance et surtout vers une sorte de snobisme, alors qu’au départ c’est quand même une méthode pour les enfants en difficulté. J’ai une copine montreuilloise qui m’a dit un jour que plus ça allait et plus Montessori devenait une méthode chère, abordable uniquement par des personnes aisées, ce qui n’était pas du tout l’esprit au départ. Ca correspond très bien aux personnes de mon entourage qui ont mis leurs enfants dans des écoles Montessori (et qui ensuite les frappent et leur donnent des injonctions orales qui ne sont pas vraiment Montessori…).
Enfin perso je trouve important que mon fils n’ait pas une deuxième journée d’école en rentrant à la maison. C’est l’impression que j’ai sur certains blogs, je ne me vois pas lui faire refaire des maths alors qu’il sort de l’école, je préfère qu’on lise un livre, qu’on joue à un jeu de société, qu’on fasse un gâteau, qu’on regarde un dessin animé. Je suis un parent beaucoup plus orienté « vie pratique » et puis « loisir » avec mon gosse. Pour certaines activités, j’ai trop l’impression de faire l’école à la maison.
J’ai justement découvert à cette occasion que l’origine du travail de Maria Montessori était sur les enfants en situation de handicap, je ne savais pas du tout ! Ta remarque sur la « deuxième journée d’école » me fait réflechir, c’est un point dont j’aimerais parler ici un de ces 4, mais j’ai du mal à mettre des mots sur tout ça… Entre jeu / expérimentation / stimulation, quel est notre rôle de parent / d’accompagnant… Pas toujours facile de trouver la ligne je trouve ! Pour les activités Montessori, si j’avais je teste des DIY je viendrais vous en parler ici, avec des photos « expectations VS reality » ^^
Merci pour cet article très intéressant 🙂 . Je vais te rassurer : même avec un enfant jusqu’ici « ordinaire » je ne suis pas non plus encore 100% convaincue par la méthode. En fait personnellement je m’intéresse un peu à toutes les théories éducatives et je « fais mon marché » entre ce qui me semble correspondre le mieux à mon fils et à moi. Chaque enfant est différent alors je ne crois pas qu’une méthode puisse être la bonne pour tous, il faut se faire confiance aussi… Quand à la performance des plus petits, c’est aussi quelque chose qui me rebute beaucoup. J’essaie toujours de me rappeler : l’important c’est son bonheur, avec ou sans le bac 😉 .
Tu as raison, aucune méthode ne peut être bonne pour tous ! Quand tu lis des choses sur les éducations alternatives, je trouve ça souvent tellement manichéen… Les « bonnes » pédagogies d’un côté, la « mauvaise » école de la République de l’autre… Ce n’est pas toujours évident de se faire un avis !
Ce que j’aime chez Maria Montessori c’est le militantisme dont elle a fait preuve pour que l’enfant soit reconnu comme un individu dont il est nécessaire de prendre en considération les besoins. Par rapport à cela, il me semble contradictoire que des professionnels des écoles Montessori mettent en avant la performance, peut-être pour rassurer les familles sur les acquisitions des enfants dans ce type d’environnement ?
Toutefois, Alice est dans le public et outre le fait que dans sa classe il y ait une grande mixité sociale, ce qui est essentiel à mon sens pour sa construction (altruisme, diversité culturelle …), la classe est construite pour permettre des petits temps d’autonomie, du soutien entre les enfants dans l’apprentissage, des jeux « fais comme », des éléments qui se retrouvent chez Montessori. La maîtresse laisse aussi du temps aux enfants, elle ne les force pas mais leur propose régulièrement ce que je trouve très respectueux de leur individualité. En revanche, ils sont 29 – 7 moyens et 22 petits- et pour la maîtresse ce n’est pas évident d’apporter une attention à chacun même si elle a une atsem en permanence ce qui n’est pas le cas dans toutes les écoles. De cela découle le fait qu’un comportement jugé normal pour un élève est imposé à l’enfant, il doit rentrer dans le moule de l’écolier ce qui me pose plus question. Enfin, pour l’école publique comme Montessori, je pense que tout est avant tout une question humaine: comment l’enseignant travaille-t-il? Quels axes prend la direction de l’école ? Quelles relations avec les familles ? Comment l’enfant évolue-t-il dans ce cadre? Y trouve-t-il son compte?
Pour le côté « performance », j’imagine que c’est aussi un moyen d’attirer l’attention sur la pédagogie, mais je ne sais pas… Après, ce que j’ai appris à cette occasion, c’est qu’il n’existe pas de vrai label Montessori, donc des écoles peuvent se créer sous cette appelation sans véritable socle commun obligatoire ! Difficile de s’y retrouver donc… Tu as raison pour l’école publique, d’ailleurs je trouve souvent plus intéressant de lire des choses sur des initiatives type Montessori qui se passent dans une classe traditionnelle, car du coup tu peux en partie retrouver cette mixité qui m’est importante (c’est ce que j’apprécie aujourd’hui dans le fait que mon fils soit en crèche).
Merci beaucoup pour cet article très intéressant. Pas encore Maman, mais très intéressée par les théories sur l’éducation, j’ai découvert les théorie de Montessori par hasard… Oui c’est possible ! C’était il y 4-5 ans de ça 😉 Je faisais une recherche sur les architectures scolaires. Donc je me suis penchée sur les textes de Montessori, j’ai découvert ses théories et j’avoue avoir été très séduite par l’aspect « apprends-moi à faire par moi-même ». L’idée d’adapter l’environnement pour que l’enfant puisse y évoluer de la manière la plus autonome possible m’a paru intéressante. Après comme pour toute théorie éducative, à mon avis, il faut en prendre et en laisser. Le mieux est de pouvoir s’adapter au besoin de l’enfant (en tout cas c’est comme ça que j’envisage la chose avec mes futurs enfants).
L’engouement récent sur la méthode Montessori me laisse par contre un peu perplexe. Je suis assez d’accord avec toi sur l’aspect course à la performance… J’ai un peu l’impression que de nombreux parents pensent que cette méthode est « miracle ». Qu’elle permettra aux enfants de pouvoir accéder à un meilleur établissement par la suite.
Sauf que l’essentiel c’est qu’ils soient heureux et bien dans leurs pompes, non ?
Exactement, des fois j’ai l’impression que pour certains l’école Montessori c’est un moyen d’avoir « le meilleur » pour son enfant, qui du coup fera telle ou telle chose + tôt, comme si c’était un avantage concurrentiel pour la suite… Trop bizarre. Mais en même temps, je ne sais pas du tout comment j’envisagerais les choses si j’étais dans un cadre plus « normal » avec mon fils, alors pas facile de me mettre à leur place non plus.
Je me posais la question justement de cette méthode hier et ton article tombe donc à point ! Je comprends tout à fait ton point de vue. Mettre en avant et de manière sous-jacente la notion de performance dénature un peu la pédagogie. À chaque enfant son rythme ? Si la pédagogie peut m’aider à exploiter ses aptitudes (qui sont sans doute très différentes d’un enfant à un autre), c’est chouette, mais je n’aime pas vraiment l’idée de stimulation pour la performance 🙂
Oui, voilà, tu as ce côté des fois « à chaque enfant son rythme »… mais « avec nous, le rythme sera plus rapide et meilleur » 😉 J’exagère un peu, ça fait un peu mauvais slogan publicitaire, mais c’est vraiment ce que je ressentais. Parce que franchement, savoir lire à 4 ans 1/2, est-ce une fin en soi ? Je ne pense pas, alors que pour autant le système de pensée qui permet de développer potentiellement tout ça, c’est ça qui m’intéresse.
Je découvre votre blog avec plaisir. Bravo pour cet article qui évoque un point crucial ! Pour la pédagogie Montessori comme pour d’autres pédagogies actives (Freinet, par exemple), tout peut être différent selon l’esprit dans lequel on la pratique. En principe, en pédagogie active quelle qu’elle soit, on ne s’intéresse absolument pas à la performance et certainement pas en compétition avec les petits copains. Le plus important c’est le développement harmonieux de l’enfant, aussi bien psychologiquement que physiquement, émotionnellement et intellectuellement. Le reste vient tout seul : lorsqu’on est bien dans sa tête et qu’on a acquis des méthodes de réflexion et de travail, il ne reste plus qu’à apprendre, découvrir, inventer, faire. Tout devient plus facile et plus agréable. Le problème, c’est que nous vivons dans une culture de la compétition : mon enfant doit marcher avant son cousin, il doit savoir lire avant ses copains, etc. jusqu’à l’âge adulte où on continue la compétition dans l’entreprise…
Tout à fait, et comme il n’y a pas forcément de « label » pour les écoles qui dispensent ces pédagogies alternatives, j’imagine qu’on y trouve des approches parfois assez différentes. J’ai découvert aussi il y a peu la pédagogie Freinet, j’ai aimé ce que j’ai lu mais il y a beaucoup moins d’infos (et d’engouement) qu’autour de Montessori. J’espère réussir à trouver un peu plus de choses sur le sujet ! Je ne sais pas trop si nous vivons réellement dans une culture de la compétition, je le vois + comme un regard vers le « toujours +, toujours mieux », qui est à mon sens potentiellement problématique. J’avoue, en tant qu’ancienne sportive, je vois beaucoup beaucoup de positif dans la compétition, qui a été tout du moins pour moi un moteur très important et une source de développement énorme, la notion de dépassement de soi est extrêmement formateur. Mais ce n’est probablement pas ça qui est mis en avant dans les « compétitions » dont vous parlez…
Oui ! Tout à fait d’accord avec vous : il y a compétition et compétition. Celle que l’on choisit pour soi-même et qui est un moteur pour avancer et celle qu’on impose aux autres qui est une source de stress inutile. L’essentiel étant justement de se dépasser soi-même, pas les autres.
Pour ce qui est de la pédagogie Freinet, je la défends tant que je peux car elle est incroyablement bénéfique lorsqu’elle est bien appliquée : elle favorise l’inventivité, la créativité, la capacité à rebondi et à penser « hors de la boîte ». Si vous cherchez des ouvrages à son sujet, … il y en a 2 chez nous (des ebooks) 🙂
Merci beaucoup, je vais aller voir 🙂
Ton article est vraiment intéressant !
Je suis une grande convaincue de la pédagogie Montessori ! Je dis pédagogie car il me semble que ce n’est pas du tout une méthode (chaque enfant est unique, il n’y a pas LA façon de faire). A la maison nous prenons les idées sans forcément prendre et présenter du matériel… Ca parait contradictoire mais finalement Maria Montessori parle assez peu de matériel et de méthode dans les écrits que j’ai lus. Elle parle d’avantage de l’ambiance, de philosophie, d’adaptation de l’adulte…
Et je suis vraiment étonnée par ce que tu relèves sur l’idée de « performance ». Dans la pédagogie Montessori ce n’est pas ce que l’enfant SAIT faire qui importe, mais ce qu’il construit, ce à quoi il s’intéresse.
Enfin, je t’encourage à te renseigner sur les pédagogies centrées sur l’enfant —et non sur les idées que les adultes s’en font—, il y a là-bas de belles découvertes en perspective !
Alors, ça a été mon ressenti lors de cette conférence, au niveau des parents qui y assistaient aussi, ce n’était pas particulièrement mis en avant dans le discours de l’oratrice même si j’imagine qu’elle s’est quand même adaptée à son auditoire. J’entendais clairement autour de moi des gens qui disaient que « c’était bien » si du coup l’enfant était autonome + tôt, lisait + tôt… alors que je ne voyais pas trop l’intérêt en soi. D’où mon interrogation en fait : je sais ce que je recherche à m’intéresser à ces alternatives, mais ce que recherchent les autres parents, je ne sais pas ! Tu as d’autres pédagogies à me conseiller pour mes recherches ? 🙂 J’ai lu des choses intéressantes sur Freinet dont parlais Sylvia Dorance plus haut dans les commentaires, mais je n’en connais pas d’autres.
C’est très intéressant d’autant que jusque ici je n’ai entendu que des louanges sur cette méthode, c’est bien d’avoir un autre son de cloche. Je m’y intéresse mais finalement d’assez loin car ma fille est déjà au cm1.Pourtant elle a du mal à rentrer dans le moule de l’école publique traditionnelle.Je me suis orienté vers d’autres méthodes pour l’aider dans ses devoirs…
Après, je n’a approché que de loin la pédagogie Montessori, je pense que dans un établissement on comprends les choses différemment. Je pense que c’est effectivement une approche intéressante pour les enfants qui ne rentrent pas « dans le moule » comme vous dites, c’est important d’explorer des voies différentes 🙂
Nullipare mais ayant fait tout mon primaire en école alternative après une maternelle catastrophique en école normale, je peux te livrer mon mini-témoignage. Je n’ai jamais senti de pression quant à la performance en école alternative (on n’avait même pas de notes pour se comparer!). Pour les élèves qui étaient doués dans certaines matières, on leur donnait les outils pour qu’il puisse développer leur talent. Par exemple, un garçon dans ma classe avait deux niveaux d’avance en mathématiques. En revanche, pour moi qui était dyslexique aller à mon rythme voulait dire aller plus lentement et ne pas me faire redoubler une année parce que j’avais de gros soucis avec l’écriture des lettres (b,d,p,q) mais tout de même me faire progresser en grammaire et syntaxe.
Je n’étais pas du tout faite pour l’école normale, car j’avais besoin de plus de flexibilité et plus de liberté (dans mon école on pouvait quitter la classe sans demander la permission, quand je saturais j’allais aux toilettes). Pour moi, ce passage en école de type Montessori m’a permis d’acquérir de l’autonomie et une grande curiosité (on développait des projets personnels parfois assez farfelus). Au fil de mon primaire, il y a des élèves qui sont retournés à l’école normale car l’école alternative ne leur allait pas (ma soeur notamment). Comme quoi chaue enfant est différent et ce n’est pas facile comme parent de savoir si cette méthode sera bénéfique ou non pour son enfant.
Merci beaucoup pour ton témoignage Cynthia, c’est super intéressant ! C’est bien de voir que c’est quelquechose qui a pu te permettre de progresser en respectant tes besoins, c’est vrai que c’est précisément ce genre de choses que je regarde pour mon fils.
Je pense que la méthode est surtout devenue commerciale et s’est éloignée de l’objectif principal.
Sinon, ma fille est dans une petite école privée et c’est juste génial.
En petite section, ils étudient le blé, le font pousser, vont chez le boulanger.
La maitresse s’inspire de différentes méthodes mais le cadre de la maternelle est classique.
L’année prochaine elle pourra faire des activités periscolaire du type: danse, cuisine, jardinage, gym, judo…
C’est une maternelle classique mais avec la liberté du privé.
Comme partout, quand on tombe sur des instits investis, c’est banco ! 🙂 J’imagine que c’est ça le difficile enjeu, trouver ces bonnes personnes qui nous accompagnerons au mieux sur le chemin…
Ton article est vraiment très intéressant. Grâce à toi, je sais enfin à quoi ressemble cette méthode dont j’entends parler depuis des semaines, mais dont j’étais restée éloignée jusqu’à présent.
Tu sais ce que c’est, dès que certains font différemment des autres, ils pensent avoir raison. Tout ce qui touche à l’éducation touche aussi au militantisme, c’est bien dommage…
Ô oui, le militantisme est tellement un filtre dérangeant… J’ai pas mal de mal à trouver des sources relativement « objectives » justement, pas simples. Là clairement, dans cette réunion ce n’était pas tellement marqué, c’est plutôt les réactions des parents qui je trouvais tournaient en course à la performance un peu…
Je découvre ton blog que j’aime beaucoup !
L’an dernier, ma numéro 2 était à la maison et j’étais super stressée à l’idée de ne pas lui apporter ce dont elle aurait besoin, nous avons adopté pas mal d’ateliers type montessori… et finalement, arrivée à l’école (publique) j’ai lâché la pression car elle y trouvait tout ce dont elle avait besoin. Elle est dans une école qui fonctionne sous forme d’ateliers, d’inspiration « nouvelles méthodes d’apprentissages », mais sans le formuler dans ce sens la auprès des parents, mais sans préférer une méthode à une autre.
Je pense que « la preuve par l’exemple » que Montessori est mieux réside dans le fait que cette méthode est assez stigmatisée, et de nombreux parents ont besoin de se rassurer, cela dit elle nous a aidé certaines fois avec la grande sur quelques concepts mathématiques.
Cela nous a permis à gagner en autonomie à la maison (ex : se servir de l’eau à table), en dextérité… et nous a donné des idées de choses à faire avec les enfants, mais je ne pense pas qu’on ira plus loin que cela. Comme tout, il faut prendre ce qui nous convient et laisser le reste 😉
Bonjour Caro et bienvenue ici 🙂 C’est super que ta fille ait trouvé ce qui lui convenait à l’école, c’est tout ce qui importe au final ! Tu as raison, il faut prendre ce qui convient et surtout laisser nos enfants trouver leur voie aussi, ils sont plein de ressources !
Bonjour j espère que vous pourrez m apporter des réponses à mes questions. J ai un petit gars de 5ans et demi et l année précédente sa maîtresse de maternelle classique c est acharné sur lui car mon fils est taquin têtu et s ennuie à l école car pour lui se que lui apprenait à l école ne l intéressé pas. Tout les jours quand j allais chercher toujours à me faire des réflexions désobligeante » oui c est plus possible ça va pas le faire toute l année. .. » il est pas normal cet enfant » bien sûr tout en croisant les bras et se posant contre le mur et mini jupe … bref du coups mon fils a été suivi par une institutrice en plus avec qui cela se passé bien il a vue psy et un pédiatre spécialisé ds les troubles du comportement. .. Et mon fils n avait rien . Un jour je retrouve mon fils avec des blessures et il m a enfin avoue qu il se faisait tapé par un plus petit mais que 1 des plus grand lui disait tait toi tu dis rien tout les matins mon fils se sentait oppressé par cet élevé. Je décide de parler à sà maîtresse qui lui dit oui mais toi quand tu embête les autres alors que mon fils ne tapai pas sur les autres enfants il est plutotalement protecteur et clown. Donc je constate que mon fils peux se faire taper c est pas grave à ses yeux . Mon fils a fait 2 crises de colère à tout jeter à l école et j ai compris qu après à la maison je lui faisait la morale sur l école à l école la maîtresse lui criait toujours dessus et 2 élèves l oppressé au bout d un moment il explosait . Et il y a eu d autre incident mais que voulez vous jà mais la fautes de l école. Je décide en fin mars avant les vacances de retirer mon fils et de vouloir le changer d école. Mais la directrice avait appelé tout les école autours et le maire étant opposé à se changement à échanger avec un autre maire . Une dérogation perdu par une mairie l inspection académique qui eux était écoeuré du fonctionnement de l école et de la mairie et qui m’a soutenu , mon fils a fini son année à la maison . Sauf que dans 1 mois c est la rentrée scolaire et que j ai peur et plus confiance en l école et que je souhaiterai trouver une école qui pourrail accompagner mon fils calmement que si il a besoin de lâcher prise qu il puisse une école ou mon fils n est pas assis 8h… alors j ai lu les méthode alternative mais Montessori n est pas abordable financièrement. Steiner reste assez sectaire et l école à la maison je ne pourrais pas car j ai mis ma vie professionnelle de côté les année d avant et j aimerais beaucoupla reprendre de plus je suis enceinte donc cela va être délicat.
J aimerais être éclairé comment faire pour être sûr que l école que mon fils intégrera sera tirer son épingle et que mon fils pourra s épanouir tout en apprenant. ??
Merci d avance
Bonjour Melinoa, merci pour ton long commentaire, c’est terrible de lire que certains petits bouts ne se sentent pas bien à l’école et que le corps enseignant ne prend pas vraiment la mesure du problème… Je n’aurais pas de « réponses » toutes faites à t’apporter, mais je comprends ton envie de le changer d’école et je pense qu’il ne faut pas hésiter quand on en a la possibilité… Si déjà vous avez l’inspection académique de votre côté c’est de bon augure, même si j’imagine qu’avec le blocage de la commune ce n’est pas facile… N’hésite pas à te rapprocher des fédérations de parents d’élèves, ils peuvent être de bon conseil sur la meilleure manière de prendre les choses ! Après du côté des écoles privées, je sais qu’il y a de tout niveau tarifs et que ça peut être un frein important, mais par exemple l’école où nous avons mis notre fils est basée sur un système de tarif échelonné en fonction du revenu des parents. J’espère que vous trouverez la meilleure solution possible pour ton fils <3
Hello, moi j’étais fan de l’école classique, ayant moi même adoré. Mon fils a vécu 5 ans de souffrance ( bruit alors qu’il y est très sensible, enfants turbulents, fessée par la directrice-il avait allumé la lumière croyant l’éteindre- etc) jusqu’à me dire en CE1 que c’était comme une prison.
Nous avons donc opté pour une école Montessori. Il a dû réintégrer en CM2 une école privée aux méthodes plus classiques, et la maîtresse est dithyrambique: son bon esprit, sa capacité de travail, son indépendance ( De mon côté je suis plus mitigée, par rapport à son travail mais je pense que le niveau est quand même pas le même ( je fais ma vieille là!)
J’ai crée une asso qui a ouvert une école accueillant des 3-7 ans actuellement et gère des ateliers pour rendre la pédagogie la plus accessible possible. J’en pleurerai quand des parents m’appellent, désespérés ou en souffrance pour leur propres enfants et que nous ne pouvons pas leur offrir de solution ( des enfants parfois grands, 10-12-14 ans!) Des enfants dont les enseignants rapportent qu’ils n’y arriveront pas, qu’ils sont pas capables etc. Des enfants qui le croient à leur tour, sacré cercle vicieux… Des enfants en phobie scolaire, qui se font vomir..Et quand l’éducatrice travaille avec eux lors d’ateliers ou stages et qu’ils ressortent le sourire aux lèvres en disant » je suis arrivé à faire de plein choses, ici les autres se moquent pas quand je me trompe, on a le droit de se tromper, etc. » Je suis dégoûtée. Certains ont juste besoin d’un coup de pouce supplémentaire pour bien démarrer, d’autres ont besoin de plus de temps…
Bref.
Ma fille est en dernière année de maternelle là et a toujours le sourire aux lèvres, elle adore l’école et réclame d’y aller même en vacances, quel changement par rapport à son frère… Il y fait bon vivre, les enfants sont bienveillants, il y a pas autant de mixité sociale c’est vrai, mais il y en a quand même, il y a des enfants différents qui sont super bien intégrés, il y a des nationalités et cultures différentes et c’est chouette.
Oui, j’espère effectivement que le choc ne sera pas trop brutal quand il faudra réintégrer un circuit classique. Tant qu’elle y trouve son bonheur, je ne peux qu’adhérer…
Il n’y a pas d’école parfaite, mais si déjà les enfants y sont heureux c’est il me semble un bon début.
Ce que vous dites sur la pression des parents, sur la performance, on y est confronté aussi. Pas facile.
Merci beaucoup pour ton long message Emma ! Cela me fait particulièrement plaisir de lire ton avis presque 3 ans après avoir posté mon article car depuis nous avons continué à nous interroger sur les pédagogies alternatives. Je n’ai pas connu la souffrance à l’école, et j’espère que cela ne sera pas le cas pour mes enfants… Mais après un premier contact catastrophique avec l’école publique d’à côté de chez nous, nous avons opté pour mon fils aîné pour une école à pédagogie alternative, éducation nouvelle dans la mouvance Freinet. Il est dans sa deuxième année de maternelle, il adore y aller et nous sommes très soulagés que tout se passe bien. Je me retrouve totalement dans ce que tu dis : il y fait bon vivre, les enfants et l’équipe éducative sont bienveillants, il y a beaucoup de nationalités différentes, et la différence de mon fils n’est absolument pas vue comme un fardeau au contraire. Non ce n’est pas une école parfaite, cela nous demande des sacrifices en terme d’organisation notamment, mais nous sommes vraiment heureux d’avoir la chance de pouvoir faire ce choix. Nous avons pré-inscrit ses petits frères pour une rentrée en TPS dans la même école d’ailleurs. On verra jusqu’où nous continuerons avec cette école, mais aujourd’hui nous sommes contents. Nous découvrons ce type de pédagogie, sans pouvoir comparer avec ce qui ce fait dans le public forcément, mais c’est très positif.
S’il est vrai que la méthode Montessori ne convient pas à tous les enfants, peut-être que l’enseignement classique de l’Education Nationale convient à encore moins d’enfants ?
Une chose est certaine, toutefois. Dans les écoles Montessori, il n’y a pas cette rivalité incessante, cette comparaison permanente, entre les élèves, contrairement aux écoles dites « normales » de L’Education Nationale.
Je pense qu’il faut surtout sortir de l’idée d’une dichotomie entre une méthode d’un côté (Montessori ou autre) et l’enseignement classique de l’autre. Rien ne doit être figé ou codifié à l’extrême à mon sens, et c’est cette souplesse et cette adaptation qui devrait être au cœur de tout projet d’Education.