L’allaitement. Sujet ô combien personnel, et potentiellement polémique, sans qu’on en comprenne bien la raison. J’ai été surprise lors de ma première grossesse à quel point cette question revenait souvent “alors, tu comptes allaiter ?”. Non, je ne comptais pas.
Il y a encore 3 ans et demi, tu m’aurais dit que j’allais allaiter, j’aurais rigolé. Tu m’aurais dit que j’allais allaiter des jumeaux, je me serais même tapé une crise de rire. Et pourtant. Actuellement, mon quotidien est essentiellement occupé par cet allaitement, tétées et cotétées rythment mes journées. Pourtant, ça n’avait rien d’évident pour moi. J’irais même jusqu’à dire rien de naturel. J’avais en tête l’image d’Epinal du bébé avec un biberon.
L’allaitement ne fait pas parti de mon histoire, et au final je me suis rendue compte que je ne côtoyais quasiment pas cette pratique en fait. Ma mère ne m’a pas allaité. Mes copines n’ont quasiment pas allaité. D’aussi loin que je me souvienne, je n’en ai jamais eu envie. Pendant ma première grossesse, on t’en parle alors je me suis posée la question. Un peu de curiosité. Mais l’envie n’était toujours pas vraiment là. Je voulais faire la tétée de bienvenue, et me laisser peut-être la latitude de changer d’avis, mais j’en doutais. Et puis mon accouchement a été tellement compliqué que tout cela n’est pas arrivé.
Puis mon fils a commencé à prendre des biberons, à tenter en tout cas. Et ça a bloqué. Son blocage face à l’alimentation a été un traumatisme pour moi. J’étais dans l’incapacité de nourrir mon enfant. Je ne parle pas de sein, de biberon, non, mais de le nourrir, tout simplement. Assez vite, j’ai su. J’ai su que pour notre deuxième enfant, je voudrais tenter l’allaitement. J’imaginais un allaitement court, car très honnêtement je l’envisageais avant tout pour moi. Pour “réparer” quelque chose. Quand j’ai su que c’était des jumeaux, j’ai tout de suite pensé que mon projet tombait à l’eau. Et finalement, je me suis un peu renseignée et je me suis dit que c’était possible.
Je pourrais vous dire que cette envie d’allaitement elle m’est un peu venue de nulle part, et ça a une part de réalité. Je ne le fais pas pour les “bienfaits” du lait maternel. Je ne le fais pas pour “partager un moment de connexion incroyable avec mon bébé”. Je ne le fais pas par mimétisme de mon entourage. Pas du tout. La réalité est beaucoup plus prosaïque. Cette envie d’allaiter, elle est motivée par quelque chose de précis : je ne veux pas savoir combien ils boivent. Je ne veux pas faire X biberons par jour de X millilitres. Je veux juste qu’ils tètent bien, grossissent et grandissent. Et c’est tout. Quelque part chez moi, il y a un petit carnet à la couverture noire. Dedans, il y a des mois de biberons, notés millilitres par millilitres. Ceux que mon petit chat ne buvait pas vraiment, ceux qui passaient via sa sonde. Je ne veux plus de ça. Je sais que ce n’est pas une situation classique, qu’il n’y a aucune raison que ça se reproduise. Mais je ne veux plus voir ces millilitres descendre, ou pas.
Je me suis lancée dans cet allaitement un peu la fleur au fusil. Motivée mais pas surmotivée. Renseignée, pour avoir une ligne directrice, mais pas avec un carnet de route défini. Prête à prendre le temps, mais en refusant de céder à tout pour mener à bien ce projet. Je ne “respecte” pas toutes les règles de l’art, j’essaye de faire à l’instinct. J’écoute les bons conseils, et je balaye d’un revers de la main les remarques qu’on peut me faire sur la difficulté de l’allaitement des jumeaux. Je ne mets pas plus de pression que je ne suis capable d’encaisser. C’est mon histoire avant tout.
Et donc, cet allaitement, ça va donner quoi ? Je n’en sais rien. Je m’étais dit “j’aimerais tenter”, 1 mois et demi, 2 mois peut-être… Les garçons ont 6 semaines aujourd’hui, et je ne me vois pas arrêter. J’apprécie les allaiter, j’aime les voir grandir sans avoir besoin de les peser, je suis heureuse de vivre à leur rythme. Tout n’est pas parfait, je n’ai pas encore un allaitement 100% exclusif mais presque, j’utilise des bouts de sein, j’y passe beaucoup de temps… Mais ça me va. Ma seule vraie difficulté aujourd’hui, c’est le papa. Il n’a jamais été très à l’aise avec ce projet, et si il m’a beaucoup beaucoup soutenu au début maintenant il en a marre. Ce n’est pas évident dans ces conditions, mais je poursuis ma route. Je fais ça avant tout pour moi, ce n’est peut-être pas évident à comprendre pour tout le monde, mais j’y tiens.
Et vous, l’envie d’allaiter, vous l’avez ressenti ou ça ?
27 comments
Avant de tomber enceinte, allaiter n’avait aucune signification particulière pour moi. Comme toi ma mère ne m’avait pas allaitée. Je voulais essayer par curiosité et parce que je me disais que la nature était bien faite et que si l’on produisait du lait, c’est qu’il devait être bénéfique pour bébé. Le papa était pour également. Puis il y a eu la tétée de bienvenue, tout c’est bien passé. Je dois avouer que ça avait son petit côté pratique aussi, pas de biberon à préparer. Et finalement, au bout de 2 mois et demi, j’ai manqué de lait et c’est tout naturellement que je suis passée aux bibis. Par contre, je n’ai pas pu me résoudre à utiliser le tire-lait, je n’ai pas pu dépasser son côté « vache à traire » :/
Oui, tu as raison, ce côté pratique je l’apprécie aussi ! Quand on me demande si ce n’est pas trop fatiguant, je réponds justement que non car notamment la nuit c’est plus rapide que de préparer et laver les biberons ! Pour le tire-lait, je comprends ta réticence, j’en ai loué un et soyons honnête : oui, ça fait trayeuse à vaches !
Pour mon premier j’étais sure de vouloir tenter MaiS pas sur d’y arriver.
Sa prématurité m’y a un peu contrainte, le lait maternel étant le seul lait qu’on peut donner aux Premas
cet allaitement a été très compliqué, sentiment de culpabilité face à son début de vie, bout de sein, RGO, allergie aux PLV, tite lait…
Bref j’étais quasiment sure de ne pas vouloir allaiter mon deuxième, pas envie de me sentir à nouveau « coincee ». Puis quand jai su que cetait des jumeaux le biberon me paraissait évident
Sauf que je savais bien que si on ne tente pas l’allaitement au début il est très difficile de revenir en arrière.
Par peur des regrets j’ai donc essayé Et Jai bien fait !
Malheureusement Eden A été hospitalisée avec sonde etc et notre allaitement s’est arrêté la
MaiS Avec Gabriel tout se passe tellement bien (sauf les vomito MaiS bon pas bien grave Et ca serait sûrement pire au bibi) je n’ai pas du tout envie d’arrêter malgre la pression de l’entourage et notamment du papa tout Comme toi
Pour lui Cest pour ca quil ne fsit pas Cest nuit, la preuve sa sœur est au bibi Et l’es fait depuis plusieurs mois maintenant
MaiS je m’accroche tout ça ne dure qu’un temps Et Cest peut être (surement) mon dernier..
Franchement chapeau d’avoir voulu retenter après cette première expérience… Une de mes « conditions » pour tenter cette fois-ci l’allaitement, c’était justement que ça se passe simplement. Je n’aurais pas voulu que ça devienne un « combat », je voulais que ça soit simple cette fois. C’est dur cette pression de la part du papa je dois dire, je ne sais pas comment tu le gères mais je n’ai pas toujours envie de me « battre »…
Allaiter des jumeaux… Je t’admire ! Ici, l’allaitement a été comme une évidence pour mon troisième. Et je trouve ça super pratique ! Pourquoi le papa est contre ?
Je pense que c’est qu’il a l’impression de ne pas pouvoir les contenter du coup. Dès qu’ils pleurent ou râlent, sa seule idée c’est « ils ont faim » et ça l’énerve. Et puis lui au contraire de moi serait rassuré je pense de voir combien ils boivent, on réagit différemment
Je n’ai jamais envisagé un seul instant d’allaiter, ça en était phobique.
Et pourtant je trouve ça génial. 🙂
Et qu’est-ce qui t’a décidé finalement du coup ? 🙂
Très belles raisons.
Je n’avais pas le choix, mes bébés avaient besoin de mon lait, mais en n’ai jamais aimé allaiter. Mon choix du tire-allaitement, personne ne l’a compris. Chaque histoire est différente.
Bonne continuation sans pression!
Pas facile le tire-allaitement, quelle motivation tu as dû avoir ! Comment tu as géré le fait d’assumer ce choix assez seule ? C’est ce qui me pèse le plus aujourd’hui je dois dire.
Mon allaitement n' »embêtait » personne: mon compagnon soutenait car je fais ce que je veux de mon corps, je m’isolais 30 minutes 3 fois par jour… C’est surtout les sages-femmes qui ne comprenaient pas et me poussaient à réessayer encore et encore le « contact ». Alors que je suis persuadée que le tire-allaitement peut convenir au beaucoup de femmes. Bref, je suis devenue une engagée héhé! Et quand les gens sont trop insistants, je m’imaginais une vie de femme allaitante en disant qu’effectivement, c’était magique!
Effectivement le tire-allaitement n’est pas très « connu », j’ai l’impression que c’est uniquement proposé en solution au moment de la reprise du travail.
Je la trouve tellement chouette ton histoire d’allaitement. A conte courant, normalement ne pas savoir angoisse, chez toi ça évite l’obsession.
Je suis contente que ça fonctionne pour vous trois.
Je ne te cache pas que parfois je me demande quand même, surtout au tout début où on te stresse un peu avec la prise de poids. Ils ont des compléments au biberon, mais très peu du coup, donc depuis que je vois qu’ils grandissent et grossissent bien je suis rassurée.
Moi qui lis ton blog en sous-marin, ton article m’interpelle… déjà, chapeau : allaiter des jumeaux en ayant un grand, ça doit être sportif ! Les deux premiers mois de vie de mon fils, j’ai eu l’impression de ne faire que ça, et je n’en avais qu’un en tout et pour tout !
Quand j’étais enceinte, j’avais envie d’essayer – moi qui n’ai pas été allaitée, ni moi ni mes frère et sœur. J’ai simplement un vague souvenir de voir ma tante s’isoler pour allaiter mes cousins quand j’étais gamine, mais j’ai très peu vu d’allaitement dans ma vie. Avant de tomber enceinte, j’étais plutôt biberon, je me disais que ça permettait d’impliquer le papa. Et puis je me suis dit que j’avais envie de tenter. Que j’avais tellement voulu être enceinte et avoir un bébé que j’essaierais bien tous les aspects de la maternité. En revanche, je ne m’y voyais pas trop longtemps. Quand on parlait d’allaitement au travail pendant les cours de préparation à la naissance, je n’écoutais pas, persuadée que je ne serais pas concernée.
Et mon fils a fêté ses neuf mois hier, j’ai repris le boulot fin octobre… et je l’allaite toujours. Il n’a eu que quelques mesures de lait infantile dans a vie pour être sûre qu’il le digère bien car je le laisse trois jours à ma mère bientôt, mais sinon, il n’a bu que mon lait depuis cette première tétée à notre arrivée au service de suites de couches (il était trop ko après la naissance pour trouver le sein, c’est ça de naître les pieds en premier !).
Comme toi, j’y suis allée la fleur au fusil, en me disant que si ça devenait trop compliqué, ce serait stop. Et à part quelques crevasses que j’ai réussi à éradiquer assez vite, tout à roulé très vite. A tel point que je n’arrive pas à arrêter : je ne suis pas pro allaitement, je ne fais pas ça parce que je pense que c’est le meilleur pour lui ou parce que je pense que notre relation en est meilleure : mais parce que c’est comme ça qu’on fonctionne depuis Le début et que ça me ferait bizarre de faire autrement. Et quand on me demande combien de temps je compte l’allaiter, je réponds la vérité : aucune idée.
En revanche, contrairement à toi, et pour moi, c’est essentiel, Le papa me soutient à 100 %. D’une part il estime que c’est à moi de décider ce que je fais de mon corps, et puis je pense que quelque part, ça lui facilite la vie de ne pas avoir à gérer les biberons !
Je te souhaite en tout cas de ne pas finir sur une frustration, écoute toi, et écoute les !
C’est super si ton compagnon te soutiens ! Justement ici, il aimerait bien avoir à gérer les biberons… alors que moi justement je trouve ça super de ne pas avoir le faire ! En tout cas au début où ils boivent beaucoup, faire autant de biberons ça me parait bien plus fatiguant qu’allaiter.
Je pense que j’aurais pu écrire exactement le même article ! 🙂
Sauf que je n’ai pas commencé mais que mes intentions sont les mêmes, pas d’histoire d’allaitement de famille, rien d’inné, juste une envie de tenter le coup ! Et un papa pas forcément 100% dans mon projet…
Je te souhaite bon courage pour ton envie d’allaitement ! Quoi qu’il en soit, je pense que quand on a envie c’est important de tenter, pour se dire « sans regrets » ! J’espère que tu réussiras à trouver les mots pour impliquer le papa, moi il m’a bluffé au début par son implication à la maternité mais malheureusement c’est très vite passé… Je ne te cache pas que ce n’est pas une situation facile à gérer, et je sais que ça va lourdement peser dans la balance pour un sevrage assez rapide. Mais tant que je le sens, je continue ! Si jamais tu veux te renseigner un peu plus, il y a un groupe FB qui m’aide bien, « Allaitement de jumeaux et plus ». Je ne suis pas du tout tout « à la lettre », mais ça donne de bonnes pistes je trouve !
Je trouve ton article très beau, sincère et bien écrit! Et, moi je dis que du moment que tu t’y retrouves alors banco!
Exactement, c’est ce que je me dis ! Tant que pour moi ça roule, on continue comme ça 🙂
magnifique article <3
ici c'est un peux la même chose sauf qu'il y a qu'un seul bébé et heureusement 🙂
avant de tomber enceinte a part une copine personne allaité autour de moi, ma mere ne nous à pas allaité ma soeur qui a 4 enfants n'a pas allaité et tout les enfants que j'ai pu gardé c'était pareil,
je me suis dit comme toi sans vraiment me posé de question que j'allait allaité si j'y arrivé mais sans prise de tête juste un mois, pas pour la connexion avec bébé , mais juste comme ça mais que j'allais arrêter vite, cela fait déjà plus de deux mois que j'allaite et je en compte pas m’arrêter pour le moment, malgré des réflexions de mon entourage, malgré le faite que je reste pas mal chez moi sur le coup ( je n'allaite pas en public )
ma fille grandi grossi bien sans prise de tête avec les biberons, quel lait choisir ect …
Tu as bien raison de le souligner : il y a aussi de la prise de tête avec les biberons ! D’une manière générale, je trouve qu’on nous informe peu sur l’alimentation d’un nouveau-né. Pour l’allaitement ce n’est pas simple, mais pour les biberons non plus. On ne m’a jamais vraiment expliqué à la maternité comment on préparait un biberon, comment il fallait mélanger la poudre et l’eau, quel lait et quelle eau choisir, dans quelle position on donne le biberon, comment on fait faire le rot, quelle tétine choisir, comment nettoyer tout ça… C’est peut-être « bête » mais nourrir un bébé n’a rien d’inné je trouve, que ce soit au sein ou au biberon, on a besoin d’un peu d’accompagnement dans les 2 cas.
C’est ton envie à toi et si cela te convient, c’est le principal :). L’envie de les allaiter a toujours été là, je les ai allaiter mais pas plus d’un mois et demi pour le dernier.. A cause de mes mamelons beaucoup trop sensibles. J’ai essayé aussi les bouts de seins et une fois que mes mamelons étaient guéris j’ai retenté sans mais impossible.. Et après les bouts de seins non plus été bénéfiques et c’est pour cela que j’ai arrêté.. Mais je ne regrette rien. Comme tu dis, il faut le faire pour soi.. Si ton bien-être est d’allaiter tes bébés et ben je te dis bravo! Continue le temps que tu sais, que tu souhaites..
Merci pour ton message ! Je comprends ta situation, je sais que j’aurais déjà arrêté face à la moindre douleur qui persiste ! C’est vraiment ce qui me faisait peur, je touche du bois car pour l’instant ça va. Et pour la durée, oui, on verra. Je suis déjà contente d’en être là 🙂
Je me reconnais un peu dans ton article concernant l’entourage. Personnellement, je n’ai jamais vu quelqu’un allaiter avant d’avoir au moins 20 ans .. Avant tous les bébés que je connaissais étaient nourris au biberon ou les mères s’isolaient.
C’est donc naturellement que je me suis dis que j’allais moi aussi nourrir mes enfants au biberon sans même me poser de question. Puis j’ai pensé à fonder une famille, nous avons commencé les essais et je me suis renseigner. J’ai changé d’avis. Je n’ai rencontré presque aucune difficulté et cela dure depuis plus de 5 mois.. Je ne compte pas arrêter. J’ai pris confiance en mon corps en voyant ma fille grandir grâce à mon lait. Bon et je suis une fainéante aussi… Plus facile de sortir un sein que de les Biberons, dosettes … Surtout la nuit !
J’aime beaucoup ton blog et j’ose enfin commenter sur ce sujet qui me tient aujourd’hui à coeur !
Bonne continuation
Merci pour ton message Julia ! 🙂 J’aime lire un témoignage comme le tien, un allaitement presque sans aucune difficultés… C’est important de dire que oui, ça arrive que ça se passe bien voir très bien parfois ! 😉 A force de surfer sur des sites parlant du sujet, je trouve qu’on met beaucoup en avant les difficultés, à tel point que ça peut sembler un sacerdoce, alors que ça peut aussi être assez cool (et on peut aussi arrêter vite sans regrets, ça aussi j’y crois).
Merci parfois ça se passe bien et il faut aussi le dire. Après je pense aussi que les témoignages d’allaitements difficiles m’ont aussi aidé. Ça m’a fait relativiser sur les « moments difficiles « .
Je suis d’accord pour l’arrêt rapide sans regret. Ça dépend de chaque femme et de leur envie. Je connais des personnes ayant allaité 1 mois et qui n’ont absolument aucun regret. La blogosphère c’est très bien pour s’entre-aider mais je remarque qu’il y a quand même beaucoup de discours culpabilisant. Chacun fait ce qui lui plaît le temps qu’il veut. Je passerai peut être à autre chose sous peu je ne sais pas. Mais je n’écoute pas l’entourage, il n’y a que en s’écoutant soi même qu’on aura aucun regret que l’allaitement dure 3 jours, 3 mois ou 3 ans !