Quand nous sommes partis de la région parisienne, tout s’est fait très vite, on était portés par notre envie de partir et nous avons tout organisé en vitesse. Après la naissance des petits, nous avons organisé notre déménagement en 2 mois, trouvé une maison, commencé à chercher une prise en charge adapté pour notre grand… Tout est allé vraiment vraiment très vite.
Nous allions partir et nous n’avions aucun regrets. Globalement, on n’avait plus grand chose qui nous retenait sur place. Nos meilleurs amis que nous voyions tout le temps ces dernières années étaient partis et nous étions assez seuls. Les rares gens que nous laissions sont la famille ou presque, des gens dont tu es proche où que tu habites. Mon homme n’appréciait pas son boulot plus que ça. Moi si, laisser mon travail derrière moi était très dur mais… il fallait faire des concessions. Mon grand finissait sa dernière année de crèche, les petits venaient juste d’arriver au monde et on s’est dit que pour toute la famille c’était le bon moment de partir. Construire une nouvelle vie ailleurs. Un timing précipité par les événements de la vie, certes, mais qui semblait pas si mal.
Le temps des adieux m’a frappé via notre grand. Comme souvent, comme toujours. Je vous parlais symboliquement de sa chambre, bien sûr. Mais il y a eu aussi toutes les dernières fois. Les derniers rdv à Necker, ça ça n’allait pas nous manquer. Je sais qu’il y en aura d’autres des salles d’attente, ailleurs, je sais, mais là c’était une page importante qui se tournait. Surtout quand ce médecin, celle qui nous avait dit “il souffre d’une maladie rare, on va trouver laquelle”, l’a revu, l’a trouvé transformé. On le savait, mais l’entendre d’elle… ça a été une grande étape. De quoi avancer plus sereinement, conscients du chemin parcouru.
Et puis surtout, il y a eu la dernière semaine. La dernière séance avec son orthophoniste, la dernière séance avec sa psychomotricienne. L’occasion de les remercier, imparfaitement, car comment dire merci à des gens qui ont su nous accompagner, nous rassurer, nous faire avancer même quand nous étions perdus ? Et surtout, qui ont su faire tellement progresser notre petit chat… J’avoue, j’ai eu peur à ce moment là. Peur de ne pas réussir à retrouver cette qualité de prise en charge, peur de “couper” un élan. Les choses ont pris place d’une manière différente, mais ça a été difficile à ce moment là. Le seule instant où j’ai douté à propos de ce déménagement.
Le dernier jour à la crèche, mon petit grand a fait le tour de tout le monde pour dire au-revoir, faire beaucoup de câlins, et ses célèbres bisous baveux. Un moment d’émotions pour moi, pour certaines des auxiliaires aussi je pense. Il a été bien dans cette crèche, il a grandi, il a été avec des copains, il a été accompagné. C’était un moment “simple” dans l’organisation de notre vie, ça nous a fait du bien. Une page qui se tourne.
Je profite de cet article pour dire merci. Merci à tous ceux et celles qui ont su nous apporter de l’aide pendant ces mois si difficiles. Merci de votre patience, de votre bienveillance, de votre gentillesse, de votre écoute. Merci d’avoir fait progresser notre petit chat, de l’avoir accompagné, de l’avoir tiré vers le haut. Merci pour tout. Nous étions ravis de partir. Mais vous dire au-revoir n’a pas été si simple.
Merci.
6 comments
On ressent toute ton émotion en te lisant. Quel chemin parcouru ! Le fait que vous ayez pu quitter PARIS est une belle victoire face à la maladie de Petit Chat ❤️ Et comment trouves-tu la vie à la campagne ? Est-ce que Paris te manque?
Ô tu sais, on était en banlieue et là on vit juste à côté de Toulouse donc on ne peut pas du tout parler de vie à la campagne ! Paris ne me manque absolument pas, la vie est quand même bien plus cool ici !
J’imagine votre émotion, ça me rappelle aussi un peu mon départ il y a six ans, le moment de toutes les dernières fois (dans un tout autre contexte évidemment). J’espère en tout cas que la prise en charge est aussi bonne dans votre département maintenant.
Elle est différente mais ça se passe plutôt bien, nous avons surtout eu la chance de pouvoir tout remettre en place assez rapidement 🙂
Les adieux sont toujours difficiles, d’autant avec les gens qui ont su comprendre nos enfants. Je vous souhaite de retrouver une équipe tout aussi formidable.
Merci <3 On a tout remis en place rapidement, ça se passe bien, mais ce n'est pas encore les mêmes relations. Et ça ne sera jamais les mêmes, ceux qui nous ont accompagnés avant ont été là dans des moments très difficiles. Maintenant le contexte est plus apaisé.