Si il y a bien un truc que je ne peux plus voir en peinture, c’est bien l’hôpital. Y aller pour mon fils devient une épreuve, même un simple rendez-vous de contrôle m’angoisse, rien que de longer Necker à pieds me hérisse le poil. Sûrement le contre-coup d’y avoir passé autant de temps avec lui petit, d’y avoir tellement de mauvais souvenirs, d’avoir vue ma vie basculer dans ce lieu… Bref, y retourner pour un rendez-vous est déjà une torture en soi, mais demain j’y passe carrément ma journée, youhou ! Rien de grave au programme, des examens de contrôle et de préparation en vue d’une petite intervention dans un mois. Malgré tout, pas mal de stress pour moi pour gérer l’organisation de cette journée marathon !
Premier stress : le transport
Le gros stress, le plus gros pour ma part. On essaye généralement d’y aller à 2 avec l’homme, mais là pas possible, donc je serais seule avec fifils. Ce qui implique prendre le RER avec la poussette = facile. Faire le changement vers le métro avec la poussette = moins facile. Mais bon, les escaliers sont souvent pas trop trop hauts, et il y a du passage donc généralement toujours quelqu’un pour m’aider. Arriver à Sèvres-Lecourbe et descendre ce putain d’immense escalier = mon cauchemar ultime. Oui parce que la station proche de Necker où je descends est en altitude, sans ascenseur (comme toutes les stations autour de Necker, ça serait trop facile voyons…). Et j’ai une grosse poussette. 1000 trucs à porter. Un bébé de 10 kilos. Le tout dans une station pas ultra fréquentée. Jackpot. Donc ce cas, je prie pour qu’une bonne âme m’aide. Ou je mets bébé dans le porte-bébé emporté judicieusement, je plie ma grosse poussette que je porte d’une main, mon gros sac de l’autre. Bonus = arrivée en sueur à Necker, déjà épuisée avant le début des examens.
A part vous le tourner en mode “j’ai réussi Koh-Lanta”, je ne vois pas du tout comment vous rendre l’épreuve séduisante ! (Surtout qu’il faudra la réaffronter au retour, bien entendu).
Deuxième stress : de quoi on aura besoin ?
Couches + lingettes + poches pour les couches sales + tenue de rechange + tétine + doudou + jouets + bouffe + eau + bavoir + lange + carnet de santé + 1000 convocations/compte-rendus médicaux. FA-CILE ! Et encombrant, très encombrant. Reste le délicat choix des jouets… On privilégie quoi ? Les petits ou ceux qu’il préfère ? Ceux qui font du bruit mais non attention aux autres, ceux qu’il adore balancer mais non attention aux autres ? Point culpabilité bonus : je m’en veux tellement de lui imposer une journée à l’hôpital que je serais prête à embarquer la piscine à balles de la crèche pour qu’il puisse s’amuser. Moyennement envisageable.
Le truc, c’est l’or-ga-ni-sa-tion. On range tout façon Tetris dans un sac, et en vrai on prend tout ce qui est le + petit/léger/pratique possible. A force d’expérience, on devient efficace… Pour une hospitalisation de plusieurs jours, je vous invite à lire cet article d’Hellodie sur Ma tribu, que j’ai trouvé intéressant, il m’aurait bien aidé avant les longues hospitalisations de mon fils.
Troisième stress : comment on occupe un bébé toute la journée dans un hôpital ?
Alors là, ma brave dame, si j’avais la solution… Déjà dans une chambre dédiée, ce n’est pas facile, mais là en plus on va voir 3 spécialistes différents, donc on va être pas mal trimballé…
Globalement : je lui laisse pas mal de liberté, autant que possible (et je prévois une tenue pratique d’ailleurs). Si mon fils veut explorer à 4 pattes l’hôpital, je le suis, tant pis pour le sol un peu crade (j’ai des lingettes, cf. + haut :p ). Si il veut jouer avec la feuille d’admission, je lui donne (ou plutôt je subtilise adroitement avec un prospectus qui ne craint rien). Si il veut faire un repas entier de compotes, il l’a (stock de Pompotes prévu). Si il veut rester dans mes bras pendant des heures, je le porte (tant pis pour mon dos). Globalement, je trouve que c’est déjà pas mal de contraintes pour un si petit que de devoir se plier à tous ces examens, donc j’estime que ce n’est pas la journée pour en rajouter. On reprendre l’éducation le lendemain 😉
Quatrième stress : et moi, je ne vais pas m’emmerder ?
Ô que si, tu vas t’emmerder… Il n’y a rien à faire dans un hôpital, et même si je vais avoir mon bouquin sur moi, je sais que je n’aurais pas beaucoup le temps de feuilleter plus que quelques pages. Et je vais passer ma vie sur Instagram, trouvant que vous ne postez pas assez ^^ C’est comme ça, mauvais moment à passer…
Un petit conseil : ne pas trop regarder autour de soi. On croise beaucoup de mondes à Necker, et très honnêtement on y voit aussi des choses qu’on préférerait ne pas voir… Autant que possible, il faut essayer de se mettre dans une bulle : mon fils et moi, et le reste j’essaye d’y être peu attentive. Plus facile à dire qu’à faire, je vous l’accorde.
Bon, vous l’aurez compris, je n’ai pas hâte d’être à demain… Souhaitez nous du courage !
13 comments
Oh la la courage !! Et c’est vraiment dommage, j’ai très longtemps habité juste à coté j’aurais pu venir vous aider !
C’est trop gentil ça ! 🙂 Non mais ça va aller, au final c’est compliqué à organiser mais rien d’insurmontable… si ce n’est que je suis limite phobique de l’hôpital maintenant, rien que de voir la silhouette de Necker me serre le coeur, c’est là-bas que ma vie a basculé et clairement je ne l’ai pas totalement digéré…
Les gommettes c’est pas mal comme truc quand on a pas trop de place pour emporter des jeux. il y a des petits livres avec des gommettes repositionnables. C’est ce que j’emporte quand on prend l’avion par exemple. Ca peut l’occuper déjà quelques minutes mais c’est sûr, pas la journée entière. C’est étonnant que dans un hopital comme Necker ils ne prévoient pas des petites aires de jeux dans les salles d’attente ? On pensera à vous en tout cas !
On n’a jamais testé les gomettes encore, je pense que c’est un peu tôt niveau motricité fine, mais à voir pour bientôt. A Necker dans l’entrée, tu as une aire un peu pour se dépenser, mais c’est clairement pour les enfants plus grands. Tu as aussi parfois des petits espaces avec quelques jouets, à voir suivant les endroits où nous sommes !
Olala ma pauvre, je te souhaite beaucoup de courage pour la journée de demain !
J’espère que tu tomberas sur des personnes sympathiques qui t’aideront à porter la poussette quand tu en auras besoin et que la journée à l’hôpital ne te semblera pas trop trop longue…
Merci 🙂 Tout s’est bien passé, notamment dans les transports où on a eu de l’aide quand il fallait 🙂
Comme a dit Anna, demain Instagram et MP à fond pour te changer les idées 😀
Cpurage pour ta longue journée ma belle !
Figure toi qu’on ne captait pas dans les salles d’attente… La lose !!!
J’arrive trop tard mais j’espère que ça s’est bien passé (ou au mieux en tout cas !). J’ai fait un séjour à l’hôpital avec mon petit chat de 1 mois. J’étais plus qu’exténuée déjà en arrivant et j’ai vraiment eu du mal à tout supporter. Aujourd’hui encore je ne peux pas en parler sans pleurer alors je compatis !
Oui, ça c’est bien passé, et en tout cas c’est derrière nous ! C’est difficile l’hôpital pour nos pitchous, et quand on y reste pour une hospitalisation c’est si dur, je compatis !
Oh ma pauvre… Question con, mais tu n’as pas envisagé d’y aller en taxi? Pour le retour tout au moins… Je sais que c’est reuch mais si ça peut t’économiser de la fatigue, des fois ça vaut le coup… Surtout si c’est ponctuel. Je pense à toi ma belle et tiens-nous au courant.
Non, le taxi c’est vraiment galère = déjà bien cher car on habite loin, et surtout il faudrait que je me trimballe le siège auto à l’hôpital ensuite donc inenvisageable. Mais petit à petit je prends mes habitudes dans le combo RER/métro/portage de poussette, il faut bien… Même si je ne comprends pas qu’il n’y ait pas d’ascenseur là où je sors, il y avait eu une pétition il y a des années pour que les 4 stations de métro autour de Necker soient équipées d’ascenseur, mais rien, alors que quand même…