Je vous parle de mes indispensables pour l’allaitement de jumeaux ici.
Allaiter en cotétée. LE sujet dont je voulais absolument vous parler, probablement ce sur quoi on m’a posé le plus de questions, qui a le plus sidéré mon entourage, bref, LE sujet quoi ^^ Je dois avouer qu’avant d’attendre des jumeaux, je ne savais même pas qu’il était possible d’allaiter 2 bébés en même temps, juste je ne m’étais pas posé la question en fait. Et en fait si.
Je dois vous dire que clairement, ce qui me stressait un peu dans le fait d’allaiter des jumeaux, c’est bien entendu le temps. J’avais peur d’y passer tout mon temps si ils tétaient l’un après l’autre, s’ils étaient totalement décalés… Du coup, la possibilité de les allaiter en même temps me semblait très séduisante, et c’est vraiment dans cette optique “gain de temps” que j’ai voulu envisager les cotétées. D’autant qu’une fois les garçons là, ils tétaient relativement longtemps (35min pour Pif, facile 45min pour Hercule) donc clairement l’un après l’autre ça me prenait un temps fou. Et après la naissance, on m’a aussi expliqué que la cotétée favorisait la prise au sein de mon petit Hercule, qui prenait un peu moins bien que son frère (vu que quand tu stimules un sein, l’autre coule automatiquement, donc il avait moins d’efforts à faire pour que le lait vienne).
Alors concrètement, d ans la cotétée, ce qui est compliqué, c’est la mise en place aux seins des bébés. Déjà, il y a pleins de positions possibles pour les caler, et rien que de voir les petits schémas (je vous en mets un 😉 ) ça me donnait le tournis ! Ensuite, il y avait pour moi l’appréhension de manipuler des nouveaux-nés, alors deux d’un coup… C’est pour ça que mon séjour à la maternité j’avais un objectif en tête : apprendre à les allaiter avant tout en cotétée. J’ai prévenu l’équipe de mon envie, et les sage-femmes m’ont quasiment systématiquement aidé à chaque tétée à les positionner.
Déjà, je peux vous dire : c’était sport. J’apprenais tout en même temps, l’allaitement, l’allaitement de jumeaux, en cotétée ! Ça faisait beaucoup, mais quitte à rester 1 semaine “pour rien” (vu que les bébés et moi on allait bien), autant que j’y sois pour apprendre quelquechose 😉 C’était assez impressionnant : j’avais assez souvent 4 personnes autour de moi (oui oui), 2 sage-femmes, 2 aides soignantes, à me tenir les bébés, me presser les seins, m’aider à me caler… C’est assez impressionnant, et mieux vaut être prévenu, car on se sent un peu comme un objet, surtout que j’avais des encouragements mais peu d’explications. J’étais à fond dans mon truc à ce moment là, donc je ne m’en rendais pas compte, mais c’est assez compliqué à gérer quand même. Seule, je n’arrivais pas à les placer, à mettre fin à la tétée. C’était vraiment pas évident. Un jour, une des aide soignante m’a expliqué que l’équipe n’avait pas que ça à faire de lm’aider, et du coup, pour la première fois je me suis débrouillée seule. Pas évident, mais j’ai réussi. Donc à la fin de cette première semaine, j’étais prête à vivre l’aventure de l’allaitement en cotétée à la maison 😉
Une fois rentrés à la maison, le papa m’aidait systématiquement à les placer aux seins, et ce n’est qu’à leurs 1 mois, quand ils étaient un peu plus toniques, que j’ai réussi à les positionner seule. Je me plaçais généralement dans mon lit, avec mon coussin d’allaitement les Babilleuses et un milliard de coussins, ou dans mon canapé avec un autre coussin d’allaitement plus petit et épais, et 2 petits coussins pour caler les bébés. Je dois dire que cette dernière configuration était particulièrement agréable 🙂 Concrètement, je faisais des cotétées souvent le soir, et un peu matinée/après-midi suivant leurs envies. On a testé la position en “double ballon de rugby”, avec les jambes de chaque bébé sur les côtés, mais la plupart du temps j’en avais un en ballon de rugby, un en madone, c’était vraiment la position qui nous a le plus convenu à tous les 3.
J’ai donc très fréquemment allaité mes fils en cotétée jusqu’à leurs 4 mois, 4 mois ½. Après, en grandissant, je trouvais que c’était plus compliqué pour les placer, et surtout ils étaient moins calmes au moment des tétées 😉 Je dois dire que comme ils étaient devenues très efficaces et tétaient en 5 minutes, c’est vrai que mon intérêt principal “gain de temps” n’était plus forcément indispensable. A partir de là, jusqu’à la fin de l’allaitement à 6 mois ½, ce n’était plus qu’exceptionnel.
Bien entendu, il n’y a aucune obligation à allaiter en cotétée quand on allaite des jumeaux. A chaque maman de trouver sa manière de conduire son allaitement ! Je dois dire que j’ai beaucoup apprécié pouvoir les allaiter en même temps. Cela m’a permis de gérer les faims simultanées sans entendre les pleurs de l’un ou l’autre, et donc d’être plus sereine (j’adorais également les allaiter l’un après l’autre quand ils demandaient à des moments différents, car du coup j’avais le temps de me consacrer à 100% au bébé qui voulait manger). Et puis ils étaient tellement mignons ensemble, juste après la tétée, totalement repus, la petite goutte de lait au bec… Bref, si vous attendez des jumeaux et que vous souhaitez les allaiter, je ne peux que vous recommander de tenter la cotétée ! 🙂
Je vous parle de la dernière tétée ici.