En ce moment sur les blogs et réseaux sociaux, notamment sur Instagram, fleurissent les bilans en tout genre, les #bestnine et les partages de photos marquantes. C’est un exercice qui me plaît beaucoup, et j’ai envie d’en garder une trace ici.
2017. Que dire d’une année pareille, franchement ? Que le bonheur m’a explosé à la tête avec l’arrivée de nos deux nouveaux petits garçons en février ? Que j’ai vécu ces 6 premiers mois de l’année survoltée, shootée aux hormones sûrement, et dans la béatitude la plus totale. Leurs premiers jours, l’allaitement, notre déménagement. Tant de choses qui m’ont porté, qui m’ont poussé vers l’avant.
Et la claque des 6 derniers mois. Les difficultés qui se sont accumulées. L’organisation à mettre en place, tout le suivi de mon grand à retrouver dans notre nouveau chez nous, les difficultés à trouver une école. Le sentiment de faire face seule à tout. L’impression de ne jamais sortir la tête de l’eau, de ne vivre que pour faire l’essentiel pour les garçons et de ne profiter de rien. La solitude, encore et toujours, une compagne qui m’est malheureusement devenue familière.
2017 a été comme attendue une année pleine de rebondissements. Jamais je n’aurais pensé avoir le cœur qui déborde tellement d’amour quand je vois mes trois garçons ensemble. Jamais je n’aurais pensé me prendre en pleine tête la difficulté d’avoir à faire face au handicap au quotidien, parce que pour la première fois on me le fait ressentir. J’ai oscillé toute mon année entre ces deux extrêmes, sur la corde raide de mes émotions qui m’entraînent dans des montagnes russes infinies alors que moi je veux juste descendre du wagon. J’ai souvent le sentiment que je n’en sortirais jamais.
2017, : je veux m’accrocher à cette image. J’étais tellement heureuse sur cette photo. Tellement heureuse avec mes bébés tout neufs. Tellement heureuse de rentrer avec leur grand frère pour débuter cette nouvelle vie à 5. Tellement heureuse de me projeter dans l’avenir. Qu’importe que ce sentiment là n’ait pas duré. Rien que le fait qu’il ait existé, même fugacement, en 2017, c’est une belle revanche sur la vie.
2018, je serai une fois de plus à la recherche de l’apaisement. En espérant ne pas me perdre.
4 comments
Que d’émotions en lisant ces lignes! Tu es superbe sur la photo avec tes deux bouts de chou! Je comprends ton sentiment de solitude face au handicap de ton grand. Tu es si forte. Il a beaucoup de chance de t’avoir , de vous avoir tous. Je trouve ça bien que tu puisses écrire sur ce blog. On est derrière toi <3
Merci beaucoup beaucoup, ton message me touche beaucoup <3
Je suis triste de lire que ce deuxième semestre a été si douloureux. Est-ce que tu as déjà pris contact avec des groupes ou des associations de parents qui vivent la même chose que toi ? Je sais bien qu’aucune histoire n’est comparable mais je sais que ma soeur y avait trouvé beaucoup de soutien. Je te souhaite en tout cas aussi l’apaisement pour 2018, et plein de petites paillettes de bonheur avec tes trois petits gars.
Non, c’est quelquechose que je n’ose pas encore faire, je ne me sens pas prête encore… C’est bizarre en fait : je suis plusieurs groupes sur FB, mais je n’ose pas participer, pas adhérer… Je ne me sens pas à ma place face aux cas plus compliqués que ceux de mon fils, et en même temps je pense surtout que je n’ose pas me confronter à la réalité du quotidien d’enfants plus âgés. Un jour peut-être. Merci pour ton message, plein de belles choses à toi pour 2018 <3